Mon stage de tournage à la Maison de la Céramique de Dieulefit

Mon stage de tournage à la Maison de la Céramique de Dieulefit

La semaine dernière, j’ai eu la chance de suivre un stage intensif de tournage à la Maison de la Céramique de Dieulefit, un lieu reconnu comme centre de formation pour les professionnels de la céramique.

Dès mon arrivée, j’ai été plongée dans une atmosphère d’exigence et de passion, guidée par une professeure de grande qualité. Ce stage m’a permis d’apprendre de nouveaux gestes techniques qui ont véritablement transformé ma pratique. J’ai vu mes pièces gagner en précision, en finesse et en équilibre. Pour moi, il est essentiel de proposer des pièces de qualité, et la meilleure manière d’y parvenir est de me former aux côtés de céramistes expérimentés.

On dit au Japon qu’il faut sept ans pour former un bon tourneur.

Avec mes seulement un an et demi de pratique, je suis encore au début du chemin… et pourtant, en l’espace d’une seule semaine, j’ai pu mesurer d’énormes progrès. C’est encourageant et motivant pour la suite.

Ce qui m’a particulièrement marquée, c’est la transmission de ma professeure. Avec plus de cinquante années de tournage dans les mains, elle m’a montré combien le geste pouvait être fluide et épuré. En tournage, il s’agit d’en faire le moins possible, de laisser la terre guider la main, et d’accompagner doucement la forme jusqu’à ce qu’elle trouve son équilibre naturel. Cette pratique, dans sa concentration et son énergie, ressemble presque à un art martial : une communion silencieuse avec la terre, où chaque mouvement compte et où l’on apprend à s’effacer pour laisser la matière s’exprimer.

Je ressors de cette formation remplie de gratitude et avec l’envie de continuer à apprendre. Je sais déjà que je poursuivrai les cours avec ma merveilleuse professeure, afin d’affiner encore mes gestes et de donner à mes pièces la justesse et l’harmonie qu’elles méritent.

Une étape de plus sur mon chemin de céramiste.

Ce stage a été pour moi une rencontre à la fois technique et spirituelle. Chaque bol, chaque courbe tournée, devient une façon de dialoguer avec la terre et de lui donner une seconde vie.

Dans mon atelier Esprit Renard, j’aime penser que chaque pièce garde la trace invisible de ces apprentissages, comme un fil discret qui relie mes mains aux générations de potiers avant moi.

Je suis encore loin d’avoir sept années de tournage derrière moi, mais je sais que chaque étape compte. Comme le renard qui avance patiemment dans la forêt, je continue mon chemin avec curiosité, persévérance et émerveillement.

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